13e édition | Semaine de la citoyenneté
La consommation : désir d'objets ou objet de désirs ?



La consommation est l’action de transformer ou d’utiliser des biens et des services pour satisfaire nos besoins. C’est l’une des composantes fondamentales de l’économie (produire – échanger – consommer). Excessive, elle devient problème de surconsommation. Vertueuse et modérée, elle devient responsable. Une fois mise en rapport avec la production, elle révèle des iniquités mondiales. Érigée en modèle de société, elle dérive vers le consumérisme. Lorsqu’elle fait défaut, elle rime avec privation et pauvreté. Logique psychologique, logique sociale, logique économique, logique écologique: la consommation fonctionne selon différents rouages souvent complémentaires, mais parfois contradictoires. Pouvons-nous véritablement en sortir ?
Notre rapport à la consommation a fondamentalement changé depuis les débuts de l’ère industrielle. Elle ne sert plus seulement à combler les besoins essentiels à la vie et à maximiser le bien-être, mais participe désormais aux pratiques sociales et aux rituels à teneur symbolique qui contribuent à composer et recomposer les identités, à intégrer, définir et distinguer les individus et les groupes. Nous en sommes à un point où la consommation semble aujourd’hui l’élément moteur du système de production, mais aussi le fondement du sens, de la valeur et de la finalité de l’existence humaine. Malgré les défis posés par l’exploitation sans limites des ressources de la terre, il peut être tentant de considérer les formes les plus débridées de la consommation comme une composante intrinsèque du mode de vie des sociétés industrielles avancées, que certains appellent aussi le mode de vie impérial, et qu’il serait vain de chercher à endiguer. Mais la vie et le bonheur peuvent-ils être définis par la seule passion possessive, surtout lorsque celle-ci semble nous conduire collectivement à l’impasse?
Le collectif de la Semaine de la citoyenneté
Jeanne Beauchemin, Raphaël Canet, François Carrier, Simon Castonguay, Martine Lampron, Steven Légaré, Julie-Anne Risler, avec la collaboration de Marlène Boudreault.
Avec le soutien de Roberto Barbusci, Catherine Bernier, Anne Bérubé, Charlie Carroll-Beauchamp, Maude Lemire Desranleau, Julie Houle, Claudia Lebeau, Nathaly Ledoux, Pierre Michaud, Sarah-Louise Pelletier-Morin, Patrice Régimbald, Rafaëlle Sinave, Stéphane Thellen, François Veilleux et Louis-Philippe Véronneau.
Crédit visuel : Thomas Bruneau-Faubert