Au-delà du masculinisme et de l’antiféminisme : comment vivre ensemble à l’ère numérique?
Table ronde avec Mélissa Blais et Camille Nicol



30 mars, de 15 h 30 à 17 h, au local A4.82a (annexe)
Le courant masculiniste englobe un ensemble d’individus et de groupes qui œuvrent à contrer le féminisme et à promouvoir le pouvoir des hommes. Il peut être défini comme un contre-mouvement dans le sens où sa posture antiféministe vise à mobiliser les dominants contre un mouvement d’émancipation déjà affirmé. Ce panel permettra d’explorer comment se manifestent aujourd’hui ces courants réactionnaires et en quoi les nouveaux usages politiques des plateformes numériques (Twitter, Facebook, TikTok, etc.) permettent, ou non, de rendre plus visibles dans l’espace public et de participation citoyenne les femmes et personnes en posture minoritaire ou marginalisée.
Conférencières
Mélissa Blais, professeure au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais et membre du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), a dirigé une étude sur les impacts du harcèlement de rue sur les femmes à Montréal, une étude lancée en avril dernier qui a attiré l’attention de la Ville de Montréal. Elle fait état des conséquences du harcèlement de rue sur les femmes en fonction des rapports de pouvoir basés notamment sur la racialisation, la classe sociale, l’orientation sexuelle, l’expression de genre, la situation de handicap et l’âge. Elle démontre également que les femmes sont confrontées à du harcèlement dans le cadre de leurs activités et déplacements quotidiens, non seulement dans la rue, mais aussi dans le transport en commun, les parcs, les établissements d’enseignement et les commerces de Montréal.
Camille Nicol est doctorante en Communication à l’Université du Québec à Montréal et membre du Laboratoire sur la communication et le numérique (LabCMO). Après s’être intéressée à la cocréation des univers transmédiatiques à travers l’étude de fanfictions audiovisuelles d’Harry Potter, elle poursuit ses recherches sur les pratiques féministes des fans de littérature dans les médias socionumériques Instagram et TikTok. Elle contribue également, en tant qu’auxiliaire de recherche, au projet Résistance dirigé par Mélanie Millette sur les pratiques de résistance des femmes à l’antiféminisme en ligne.