Événements

Raid poétique 2023

17e édition sous le thème de la trace

Perchée là-haut je promets
un saut périlleux

– Alizée Goulet

 

Raid poétique 2023

 

Quand l’écriture commence-t-elle? Si la trace est la racine commune de la parole et de l’écriture, comment la saisir, si dès qu’on l’intercepte, le sens qu’elle recouvre nous échappe? Ne sommes-nous pas, toujours déjà, en retard sur son apparition? La trace semble ainsi recouvrir le mystère de l’origine : même si l’on ne peut jamais remonter à elle, la trace nous fait signe. Elle indique un lieu, un temps. Un événement. Un souvenir. Une présence qui n’est plus. Un passage.

Les traces sont multiformes, plurivoques et dynamiques. Elles peuplent nos mondes et nos rêves, elles irriguent nos peaux, nos territoires. Elles se disent en se retirant, elles sont le propre des êtres humains mais aussi celui de la nature qui s’exprime à travers elles. Nulle part et partout, elles sont à la fois signes, symboles, héritages et jeux. En cela, la poésie est le domaine par excellence des traces.

Nous souhaitons cet automne célébrer les marques du passage et du retour, des blessures et des joies, par le biais de la parole et de l’écriture. Célébrer ensemble ce qui a fait de nous ce que nous sommes devenues et devenus. Des êtres de chair et de mots. Des cerfs qui habitent leur ravage dans la forêt. Des enfants qui explorent un carré de sable tridimensionnel. Des promesses tenues par-delà les aléas du temps.

Remerciements

Cette dix-septième édition du Raid poétique est le résultat d’une collaboration entre le CANIF, le SAC, les Communications, le Service de l’audiovisuel, les Ressources matérielles et la bibliothèque du CVM, les étudiantes et les étudiants de 2e année du programme Arts, lettres et communication (profil création littéraire), le comité de révision de la revue Tric Trac, les maisons d’édition Les Herbes rouges et L’Oie de Cravan, la maison de disque 7e ciel, le comité La Kayrap, des professeures et des professeurs de français (Anne Bérubé, Simon Castonguay, Christophe Charland, Gabriel Cholette, Ariane Langlois, Maude Nepveu-Villeneuve, Véronique Samson) et une professeure d’histoire de l’art (Marlène Boudreault).

Le CANIF remercie, pour leur soutien financier, la Fondation du cégep du Vieux Montréal, la SODEC et le programme Parlez-moi d’une langue!, ce dernier étant financé par le gouvernement du Québec et géré par l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).

Le vers d’Alizée Goulet est tiré de La tiédeur des sépultures (éditions Poètes de brousse).